Certains le savent peut-être : cette année, j’ai repris le sport (après quelques années où j’ai pratiqué d’autres activités). Le choix a été dur, et, en septembre, j’ai démarré l’aïkido.
Pourquoi ? Je voulais faire un sport d’intérieur, complet, accessible. Quand je suis tombé, au gré de mes recherches, sur l’aïkido, je me suis tout de suite dit que c’était pour moi. C’est un art martial, mais axé sur la défense. La philosophie de base est de montrer à son agresseur que tout attaque est inutile puisqu’elle a échoué avant même d’avoir commencé.
Lorsque l’on travaille une technique, on travaille en binôme : « uke » attaque et « tori » défend. « Tori » absorbe l’énergie de l’attaque de « uke » et utilise cette énergie pour appliquer la technique et maîtriser « uke ». Le travail d' »uke » peut sembler trivial (porter l’attaque, puis se laisser faire) mais il n’en est rien. En effet, d’une part, il ne sert à rien pour « uke » de s’opposer à la technique de « tori » : une telle résistance ne peut conduire qu’à la douleur voire à l’accident. D’autre part, « uke » est toujours l’attaquant, et il ne doit pas rester passif : s’il sent une faiblesse dans la technique de « tori », il doit pouvoir reprendre l’attaque.
Ce rôle d' »uke » n’est vraiment pas facile : pour se préserver, il ne doit pas s’opposer ; pour pouvoir éventuellement revenir, il ne doit pas être passif.
Et si c’était ça, le lâcher-prise (comme dirait Gustave Parking : « Je vous laisse réfléchir la dessus ») ?