Eh oui, l’an dernier, Cécile m’avait offert pour mon anniversaire un tour en Lamborghini Gallardo. Une actualité assez chargée (l’arrivée du petit deuxième) m’avait empêché jusque là d’en profiter. Ce fut réparé le 21 septembre de cette année, sur le circuit de Nogaro (pas trop loin de chez nous).
Première galère : trouver l’entrée du circuit … Heureusement que nous avions un peu d’avance (légèrement entamée par un détour dans le centre-ville de Auch). Après avoir fait le tour du circuit (depuis l’extérieur), nous tombons sur un parking bondé : tous les « essayeurs » étaient là. Après un casse-croûte rapide, on jette un petit coup d’oeil aux paddocks : alignées sagement sur le bitume apparaissaient dans toute leur splendeur 3 Lamborghini Gallardo (dont une Superleggero), 3 Ferrari, quelques Porsche, une Dodge Viper, un Hummer (!) et une Lotus Elise. Rhaaaaaaaaaaaa !
L’organisation est industrielle : les machines et la location du circuit doivent être rentabilisées ! Après le remplissage du dossier (au cours duquel j’ai eu a montré mon petit papier rose de conduire), queue pour le tour de circuit à bord du Hummer. Là, consignes (simples : faire ce que le gars à côté de toi te dit de faire, passer entre les cônes, ne pas chercher les limites de la voiture), description du circuit. Le tour est bouclé en 2 minutes. Il ne reste plus qu’à attendre que l’on m’appelle.
Ca y est, c’est à moi de prendre place dans l’engin. En plus, j’ai la Superleggero (100kg de moins que la standard, 520cv au lieu de 500cv) …
On m’attache à coup de harnais dans le siège baquet. Présentation sommaire de la voiture. Chouette, une boîte séquentielle au volant. Contact ! Les 520 bourrins s’ébrouent joyeusement derrière moi, et me montrent leur impatience. Un coup de palette à droite, tout doux sur l’accélerateur, et le monstre démarre.
J’écoute religieusement mon instructeur : deuxième, accélère doucement, tangente à gauche, attention, prend bien large, maintient la vitesse, tangente à l’intérieur, regarde la sortie du virage, à fond … A fond ? OK ! Bien calé au fond du baquet, j’écrase l’accélérateur. Je suis collé au siège. Littéralement. Troisième. Quatrième. Freine ! Zut, un virage. Petit passage lent, arrive la ligne droite. A fond !
Les tours s’enchaînent, les virages se font plus fluides, le plaisir plus intense. Maintenant rentrée aux stands ! Déjà ! C’est avec regret que j’abandonne le bolide. J’ai tellement été pris par la conduite que pas une seule fois je n’ai regardé les compteurs. Je ne sais même pas à quelle vitesse j’ai poussé la bête…
Dernier plaisir avant de rentrer à Toulouse avec la 307 Diesel : un petit tour de circuit en passager, à bord d’une Lotus Elise, conduite par un vrai pilote. La Lotus Elise, c’est deux fois moins de chevaux que la Lamborghini, ça doit donc être deux fois moins impressionnant… Mais c’est compter sans le pilote qui, lui, n’est pas loin des limites de sa machine. Je crois que même dans les manèges les plus bourrins de la Foire du Trône, je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie. A fond tout le temps, à doubler les voitures qui se traînent sur le circuit, du coup, à se retrouver en dehors des cônes matérialisant la trajectoire idéale et donc à freiner comme un malade pour passer le virage dans lequel on sent que la voiture n’est pas loin de décrocher. Qu’est ce que je me suis traîné avec la Lamborghini !
Au final, 1h30 de route avec mes 3 supporters pour l’aller, 1h30 de route au retour pour 10 minutes de plaisir … ça vaut quand même le coup. MERCI CECILE !