Hier soir, j’ai participé à une dégustation de whiskies Japonais. Oui, oui, Japonais. Cela fait bien maintenant une centaine d’années que le pays du soleil levant à commencé à produire du divin nectar, et ils y arrivent ma foi fort bien …
Cette dégustation nous était proposée dans le cadre des soirées de dégustation organisées par Robert Peccolo de l’Univers des Vins à Toulouse.
Au menu de ce soir, cinq whiskies :
- le Nikka all malt
- le Nikka from the the barrel
- le Yoichi 12 ans single malt
- le Nikka Taketsuru 21 ans
- le Nikka Coffey Grain 1991
Nous avons donc commencé cette dégustation par ce sympathique blend, issus des deux distilleries Nikka (Yoichi & Miyagikyo ), et d’un autre whisky d’orge malté. Le résultat est honnête, sans plus. Je trouve le prix (prêt de 30?) cher pour le résultat.
Ensuite, nous avons enchainé sur le Nikka from the Barrel, dont j’ai déjà parlé ici. La dégustation a bien monté en gamme ici … Bon rapport qualité/prix.
Est ensuite venu le Yoichi 12 : comme tout le reste de la dégustation, les whiskies sont de la gamme Nikka, avec ici un single malt de la distillerie Yoichi, sur l’île d’Hokkaïdo. Voici un très bon single malt, relativement léger. Le rapport qualité/prix est relativement prohibitif puisque nous avons ici une bouteille à 80?.
Arrive maintenant le clou de la soirée : le Nikka Taketsuru 21 ans. Pourquoi le clou ? Parce que, selon Whisky Magazine, nous arrivons ici devant le meilleur pur malt du monde. Dans mon premier article sur le whisky, j’ai mentionné deux « expériences » marquantes que j’ai eues avec le whisky. Je viens de vivre ici un troisième choc culturel : impossible pour moi de décrire les arômes qui se sont dégagés lorsque le nectar est arrivé dans mon gosier. En revanche, ce que je peux décrire, c’est cette ronde dans laquelle le gout du whisky ne cessait de changer; pendant une bonne minute, les arômes se sont modifiés, enrichis, complétés, complexifiés; le Taketsuru, c’est le mouvement perpétuel à la portée de l’homme (© JCVDTM), à un prix cher, mais que je ne trouve pas si exhorbitant que ca : compter environ 100?.
Il nous reste encore une bouteille à déguster. Qu’est ce que Robert va pouvoir nous sortir pour arriver après ce monument ? Voici donc qu’arrive le Nikka Coffey Grain 1991. Nous avons affaire ici à un single cask, c’est à dire un whisky issu d’un seul fût (généralement soigneusement sélectionné), et non coupé lors de l’embouteillage. Le résultat est souvent des whiskies atypiques et très forts en alcool. Ici, juste un petit 60° (sorti de l’alambic, un whisky titre dans les 70°) ! L’alcool ici n’est pas agressif, mais sert de support aux arômes complexes et gourmands de cette magnifique bouteille. J’arrive à identifier au vol café et vanille, avec peut être même un peu d’abricot. J’ai l’impression de déguster une vieille eau de vie… magnifique. Une très belle bouteille pour laquelle il faudra quand même débourser la somme de 90? …
En conclusion, nous avons dégusté cinq bouteilles avec une gamme de prix allant de 30? à 100?. Sur ces cinq whiskies, l’un étant bon, sans être extraordinaire (surtout pour son prix), deux étaient bons (bon rapport qualité prix pour le Nikka from the barrel), deux monumentaux (on ne peut parler de rapport qualité/prix à ce niveau-là). A partir de maintenant, vous saurez que le Japon produit d’excellent whiskies, largement comparables aux meilleurs scotchs et (en ce qui concerne ma modeste expérience) au délà des meilleurs whiskey (que Saint Red Breast me pardonne), rye et bourbons.
[…] chef d’?uvre. J’avais déjà goûté son grand frère (16 ans d’âge) lors de la dégustation des whiskies japonais. C’était même la dernière bouteille que Robert nous avait ouverte, après même de […]
Ping by Les humeurs de Fabien » Nikka Coffey Grain 12 ans — 16 octobre 2009 @ 9:55